Humanités romantiques

 

 

Humanités romantiques

Le projet « Humanités romantiques » (HumaRom) est un projet Idex de la communauté d’universités Sorbonne Paris Cité. Il est porté par Paule Petitier (université Paris Diderot – Paris 7), Denis Pernot (université Paris 13) et Paolo Tortonese (université Sorbonne Nouvelle – Paris 3). Ce projet Idex, accordé pour trois ans, doit se poursuivre jusqu’en 2018. Notre xxie siècle est devenu sensible à la nécessité de reconstruire des humanités, c’est-à-dire un domaine commun de réflexion pour contrer l’éclatement déshumanisant des spécialités. Le projet « Humanités romantiques » est né de la conviction que l’histoire des humanités, de leurs différentes configurations à travers l’histoire, est indispensable à la juste appréhension de ce que seront les humanités d’aujourd’hui. Il est désormais acquis que le romantisme ne désigne pas seulement un courant littéraire et artistique, fût-ce à l’échelle de l’Europe, mais correspond à un mouvement de fond qui transforme les cultures et les représentations, et dont les répercussions se sont propagées aussi bien en Russie qu’en Amérique anglo-saxonne ou latine. « Humanités romantiques » prend acte des transformations qui obligent à repenser l’objet « xixe siècle » dans une histoire plus ample qu’auparavant et déplacent aussi bien les champs que les questionnements des chercheurs. La mise en lumière du rôle capital de la presse au xixe siècle, les efforts pour sortir de problématiques strictement nationales et s’ouvrir à l’histoire globale, la remise en cause des frontières du siècle en amont comme en aval, ont transformé les objets d’étude, leurs découpages et leurs problématiques. Le fait même qu’il ne soit plus, depuis l’an 2000, le siècle immédiatement antérieur au temps présent, augmente considérablement le recul historique et oblige à une nouvelle mise en perspective du xixe siècle. C’est ce nouvel objet historique et scientifique, intimement corrélé aux interrogations du présent, que le projet HumaRom s’attache à mettre en lumière et dont il veut dégager les lignes de force, en s’appuyant sur l’interdisciplinarité et sur les technologies numériques. Au moment où nous nous interrogeons nous-mêmes sur la place des humanités dans la formation universitaire et dans la société, les humanités romantiques offrent une mise en perspective et un point de comparaison. Inversement, les humanités actuelles fournissent des instruments susceptibles de jeter un éclairage novateur sur des objets de recherche étendus, permettant le travail collaboratif (applications web) et des mises en réseau complexes (bases de données relationnelles).

« Humanités romantiques » fédère des chercheurs de trois établissements de SPC (Paris 3, Paris Diderot et Paris 13) et entend favoriser des synergies entre équipes de recherches centrées sur des disciplines différentes. Le lien avec les formations de master et de doctorat est assuré par un projet de plate-forme collaborative d’édition critique mutualisée entre les établissements. Le projet HumaRom s’appuie sur la création d’un centre de ressources Jacques-Seebacher inter-établissements (qui comprend la bibliothèque existante et un portail de ressources numériques consacrées au xixe siècle).

1 . La réception universitaire de Victor Hugo en France (2019)

Journée d’études

Mardi 25 juin 2019 – 9h30-17h15

Centre Jacques-Seebacher, Université Paris Diderot

 

Programme

Programme Journée Hugo HumaRom

9h30 : accueil des participants

10h : Introduction à la journée

Denis Pernot (Université Paris Est Créteil / Pléiade, coordinateur du projet HumaRom) & Guillaume Peynet (Université du Mans / 3L.AM)

 

Session 1 : Institutions (10h30 – 12h)

Présidence : Guillaume Peynet (Université du Mans / 3L.AM)

10h30 : La chaire Victor-Hugo en Sorbonne : l’hugophilie institutionnelle face aux controverses politiques

Jordi Brahamcha-Marin (Université Rennes 2 / CELLAM – 3L.AM)

11h : Inscription de la Société des Amis de Victor Hugo dans la réception universitaire de l’auteur

Arnaud Laster (président de la Société des Amis de Victor Hugo)

11h30 : Discussion

 

Pause déjeuner (12h – 14h)

Session 2 : Histoires littéraires (14h – 15h30)

Présidence : Jordi Brahamcha-Marin (Université Rennes 2 / CELLAM – 3L.AM)

14h : La frénésie d’un « grand » romantique ? Le cas Hugo dans la critique du genre frénétique

Émilie Pézard (Université de Poitiers / FoReLLIS)

14h30 : La chute des Burgraves et le discours universitaire au xxe siècle, ou comment évacuer le théâtre de Victor Hugo

Agathe Giraud (Sorbonne Université / CELLF)

15h : Discussion

 

Pause (15h30 – 15h45)

Session 3 : Ouvertures disciplinaires et géographiques (15h45-17h15)

Présidence : Agathe Giraud (Sorbonne Université / CELLF)

15h45 : Victor Hugo : la réception de son oeuvre dans les facultés de droit à travers le mouvement « droit et littérature »

Clémence Faugère (Université de Bordeaux / Centre aquitain d’histoire du droit, Institut de recherche Montesquieu)

16h15 : La réception universitaire de Victor Hugo en URSS : quelles stratégies dans le cadre d’un discours contraint ?

Myriam Truel (Collège universitaire français de l’Université d’État de Saint-Pétersbourg / CECILLE EA 4074)

16h45 : Discussion

17h15 : Clôture de la journée

 

Organisation : Jordi Brahamcha-Marin (Université Rennes 2 / CELLAM – 3L.AM)

& Guillaume Peynet (Université du Mans / 3L.AM)

 

 

La réception universitaire de Victor Hugo en France - Appel à communications (2019)

(Propositions à envoyer avant le 21 avril 2019)

 

Cette journée d’études, organisée le mardi 25 juin 2019 à l'université Paris-Diderot, entre dans le cadre du projet « HumaRom » – pour « Humanités romantiques », un programme de recherche qui vise à repenser le xixe siècle de façon interdisciplinaire, à étudier le champ large et partagé des « humanités » tel qu’il existe à l’époque romantique, afin de préparer la réouverture d’un champ commun des « humanités » aujourd’hui. Elle s’inscrit plus précisément dans l’axe 1 du projet, « Humanités romantiques et champ disciplinaire », qui nourrit l’ambition d’une histoire des études dix-neuviémistes. Un colloque organisé en 2016 a ainsi porté sur l’« Histoire des études universitaires dix-neuviémistes » et une journée d’études sur la réception universitaire de George Sand a eu lieu en 2018.

Quelle a été la réception de Hugo à l’université ? Pour apprécier l’ampleur de la question, il faut mesurer la complexité de cet objet, l’université ou la vie universitaire. Trois niveaux de réalité s’y laissent discerner. Car l’université :

‒ ce sont des acteurs, des personnes, avec des statuts différents (des étudiants, des enseignants-chercheurs de divers grades), des arrière-plans, des horizons et des parcours variés ;

‒ c’est un monde d’activités, de pratiques (l’enseignement et la recherche, deux activités remplissant dans des proportions différentes les fonctions de production et de propagation du savoir) mais aussi de relations entre acteurs, activités et relations régies par une organisation, des normes, et où se marient trois ordres de préoccupations, la science (où règne par exemple une division en disciplines), les études et la profession (on a affaire à un milieu professionnel, à des carrières) ;

‒ ce sont enfin (et peut-être surtout, au regard de notre sujet) des discours, engendrés par et pour ces acteurs et ces pratiques.

À chacun de ces niveaux, des questions peuvent se poser :

‒ Place de Hugo dans les discours universitaires, qui peuvent être le discours savant du chercheur (thèse de doctorat / publications de l’universitaire chevronné, livre / article de recherche, toutes les nuances de la somme d’érudition jusqu’à l’essai… ; l’histoire de la recherche et celle de la critique sont deux histoires qui ne se recoupent pas parfaitement, d’où la question de leurs rapports), le discours savant et pédagogique de l’enseignant (cours, manuels universitaires) ou le discours exercitatif de l’étudiant (dissertations, mémoires de recherche,…). Les universitaires écrivent-ils sur Hugo, enseignent-ils Hugo, les étudiants travaillent-ils sur Hugo ? Et en glissant des discours aux travaux universitaires, on fait entrer dans le viseur, à côté des études sur Hugo et son œuvre, les chantiers de la philologie, l’édition savante des œuvres de Hugo.

‒ Hugo dans ce monde organisé d’activités et de relations qu’est l’université : comment sa réception s’inscrit-elle dans la division disciplinaire ? (est-elle la propriété exclusive des lettres, ou l’histoire et la philosophie, par exemple, en ont-elles leur part ?) Fait-on carrière comme spécialiste de Hugo ? Quel rôle jouent les institutions collectives, qu’elles soient centrales (le Groupe Hugo) ou périphériques (la Société des Amis de Victor Hugo) par rapport à la vie universitaire ? Que nous apprend la création d’une « chaire Hugo » en Sorbonne, au milieu des années 1920, sur le statut de Hugo dans le monde universitaire ?

‒ Le rapport des acteurs à Hugo : comment viennent-ils à Hugo, vivent-ils avec lui, par exemple selon leur horizon idéologique, politique, religieux ? selon leur horizon intellectuel et méthodologique ? Car il y eut, jadis, un Hugo des disciples de Lanson (Paul Berret, Joseph Vianey…), puis un Hugo de l’école de Genève (Albert Béguin, Marcel Raymond…), puis, après la Seconde Guerre mondiale, un Hugo des universitaires communistes (Pierre Albouy, Anne Ubersfeld, Jacques Seebacher…), etc.

Toutes ces questions portent avec elles leurs problèmes de sources : dispose-t-on d’archives suffisamment riches et complètes pour avoir une vision exacte de la place de Hugo dans l’enseignement universitaire du passé ? Comment reconstituer le rapport des acteurs à Hugo quand il n’a pas laissé d’indices clairs ou de traces durables ? Une partie de la réception est irrémédiablement immergée dans l’ombre.

À cette grille de questions, une autre doit être combinée, qui émane désormais de l’objet Hugo (si l’on peut ainsi parler) :

‒ L’évaluation de la place de Hugo peut être quantitative (Hugo est-il très présent dans la vie universitaire, comparativement aux autres écrivains ? Lui donne-t-on l’importance que laisse attendre sa stature nationale et patrimoniale ? Ou bien y a-t-il des oublis, des refus, des occultations, des contournements de Hugo ?) et qualitative (Que dit-on de lui ? À quelle axiologie a-t-il droit ? Hugophobie, hugophilie, hugolâtrie ?)

‒ L’objet Hugo est un objet à mille facettes : lesquelles retiennent l’attention, et qu’en dit-on ?

  • Sa vie (biographies,…) / son œuvre ?
  • Sa place dans l’histoire littéraire ? Comment le situe-t-on par rapport à d’autres écrivains ? La critique universitaire, selon les périodes, s’intéresse-t-elle plutôt par exemple au couple Hugo / Lamartine, ou met-elle en scène une rivalité Hugo / Baudelaire… ?
  • Comment périodise-t-on son œuvre, et s’intéresse-t-on à certaines périodes plutôt qu’à d’autres (avant l’exil / pendant et après l’exil) ?
  • Privilégie-t-on chez lui certains genres littéraires, majore-t-on en lui le poète, le dramaturge, le romancier, l’orateur, l’essayiste, le pamphlétaire ?
  • S’attache-t-on plutôt aux aspects idéologiques / politiques / philosophiques / religieux de son œuvre, ou plutôt à des aspects esthétiques et formels (sa poétique, sa versification, son style) ?

Reste à plonger tout cela dans le mouvement de l’histoire.

Les communications, d’une durée de vingt minutes, pourront porter sur l’une, l’autre ou plusieurs des problématiques évoquées ci-dessus ; elles pourront porter sur n’importe quelle période de la réception universitaire de Hugo (ou proposer des survols transhistoriques) ; elles se focaliseront sur la réception française, mais pourront envisager également les marges de la francophonie et n’excluront pas nécessairement les comparaisons fertiles avec la situation de Hugo dans les universités étrangères.

Merci d’adresser vos propositions (environ 300 mots) à Guillaume Peynet (guillaumepeynet@free.fr) et à Jordi Brahamcha-Marin (jordi.brahamcha-marin@univ-rennes2.fr, avant le 21 avril 2019. Une réponse définitive vous parviendra avant la fin du mois d’avril.

Organisateurs : Guillaume Peynet (Le Mans Université), Jordi Brahamcha-Marin (université Rennes 2).

 


2 . Admettre George Sand à l’Université (2018)

Journée d’étude

Vendredi 15 juin 2018 – 9h30-17h30

Centre Jacques-Seebacher, Université Paris Diderot

 

Programme

 

Affiche-programme Journée d'études Sand9h30 :    accueil des participants

 

Matin – 10h – Présidence Denis Pernot

 

10h : Introduction

Christine Planté (Université Lyon 2, UMR IHRIM)

 

10h30 : Association d’amis et recherche universitaire : quelle synergie autour de George Sand ? 

Brigitte Diaz (Université de Caen, présidente des Amis de George Sand)

 

11h : Les études sandiennes aux USA : la George Sand Association

Catherine Masson (Wellesley College, présidente de la GSA)

 

Après-midi

 

14h-15h15 – Présidence Christine Planté

 

14h : Éditer George Sand pour l’étudier, étudier George Sand pour l’éditer…

Damien Zanone (UCL, Louvain-la-Neuve, Centre de Recherche sur l’Imaginaire)

 

14h30 : « Au jour d’aujourd’hui » : quelle lecture économique de Sand ?

Ludovic Frobert (CNRS, UMR Triangle)

 

Pause

 

15h30-17h30 – Présidence Paule Petitier

 

15h30 : Parcours de recherche : Sand et l’histoire (de 1978 à aujourd’hui)

Claudine Grossir (ESPE de Paris, UMR IHRIM)

 

16h : Faire une thèse de lettres sur George Sand aujourd’hui,

dialogue entre Laetitia Hanin (docteure, UCL Louvain la Neuve, post-doc à l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand) et Guillaume Milet (doctorant Lyon 2, UMR IHRIM).

 

Résumés

 

Association d’amis et recherche universitaire : quelle synergie autour de George Sand ? 

Brigitte Diaz (Université de Caen, Présidente des Amis de George Sand)

Il s’agit d’interroger les liens qui peuvent s’instaurer entre deux univers a priori assez étrangers l’un à l’autre : celui d’une société d’amis d’écrivains comme l’Association des Amis de George Sand et celui de la recherche universitaire académique. Ces deux univers peuvent-ils interagir et dans quelles mesures ? Après un bref aperçu historique de l’Association des amis de George Sand, on évoquera l’état présent des collaborations entre ces deux champs des études sandiennes.

 

Les études sandiennes aux USA : la George Sand Association

Catherine Masson (Wellesley College, présidente de la GSA)

On reviendra sur l’histoire de la GSA, qui a commencé à New York après la visite de George Lubin aux USA en 1976 ; on évoquera le rôle de Natalie Datlof qui a organisé la première conférence sur Sand à Hofstra University en 1976 et qui a eu, avec un groupe de professeurs, l’idée de créer un groupe équivalent aux Amis de George Sand : the Friends of George Sand qui deviendrait plus tard la « George Sand Association ». On abordera ensuite l’évolution de la GSA : sa reconnaissance avec l’affiliation à la Modern Language Association (MLA) et l’organisation des colloques internationaux dont le 21e s’est tenu à Clermont-Ferrand et Nohant en juin 2017.

 

Éditer George Sand pour l’étudier, étudier George Sand pour l’éditer…

Damien Zanone (UCL, CRI)

La postérité critique de George Sand, dans le dernier tiers du xxe siècle et depuis, peut être observée comme un cas d’école : pour constater que, sans surprise, les études sur une œuvre se développent à partir du moment où elle est correctement publiée. Depuis les années 1960, ont été peu à peu remis en circulation des corpus oubliés de Sand et d’autres ont été révélés. Le rapport étroit entre l’édition et l’étude, et les effets induits par les choix éditoriaux sur la recherche, avant que celle-ci n’influe en retour sur les choix éditoriaux, méritent d’être examinés sur un cas qui les met si bien en évidence.

 

« Au jour d’aujourd’hui » : quelle lecture économique de Sand ?

Ludovic Frobert (CNRS, UMR Triangle)

Reprenant une formule de George Sand dans Le Meunier d’Angibault (1847 - « Sachez donc qu’au jour d’aujourd’hui on ne remue de fonds que dans l’industrie. »), qui aurait pu donner son titre au roman, l’intervention s’intéressera principalement au Péché de Monsieur Antoine (1845).

 

Parcours de recherche : Sand et l’histoire (de 1978 à aujourd’hui)

Claudine Grossir (ESPE de Paris/UMR IHRIM)

Comment la question de la perception de l’histoire dans les romans sandiens qui faisait l’objet de ma thèse soutenue en 1981 s’est complexifiée et étendue au fil des années du fait de l’élargissement du corpus étudié et des approches envisagées pour définir le champ historique, ses modalités d’écriture, ses fonctions, aux frontières de la politique et du journalisme, dans le contexte du renouveau des études sur l’histoire au xixe siècle.

 

Faire une thèse de lettres sur George Sand aujourd’hui

Dialogue entre Laetitia Hanin (UCL, CELIS ) et Guillaume Milet (Lyon 2, I HRIM )

Nous nous demanderons dans quelle mesure la recherche sur la littérature du xixe siècle, et plus particulièrement sur George Sand, a renouvelé la lecture des œuvres de la romancière. Le dialogue prendra d’abord pour objet de réflexion le rapport entre l’œuvre de Sand et trois branches de la recherche dix-neuviémiste : les études de genre, les études sur le Romantisme, et les premières études sur la presse. Un second temps sera consacré à l’apport des études sandiennes pour les jeunes sandiens d’aujourd’hui. En conclusion, la communication envisagera l’apport des études sandiennes pour la compréhension du xixe siècle.

 

Présentation des intervenant·e·s

 

Ludovic Frobert, économiste formé à l’Université Lumière Lyon 2, aujourd’hui Directeur de Recherches au CNRS (UMR Triangle), travaille depuis une quinzaine d’années dans le domaine de l’histoire des idées économiques et politiques. Parmi ses publications récentes : Les Canuts, ou la démocratie turbulente : Lyon 1831-1834, 2e éd., Lyon, Libel, 2017 ; Coste Clément, Frobert Ludovic et Lauricella Marie (dir.), De la République de Constantin Pecqueur (1801-1887), Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, Cahiers de la MSHE Ledoux. Archives de l’imaginaire social, 2017 ; Barbier Jonathan et Frobert Ludovic (dir.), Une imagination républicaine, François-Vincent Raspail (1794-1878), Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, Cahiers de la MSHE Ledoux. Archives de l’imaginaire social, 2017.

 

Claudine Grossir enseigne à l’ESPE de Paris, elle est membre de l’UMR IHRIM.

Sa thèse, soutenue en 1981 à l’Université de Paris 8, portait sur Perception et élision de l’histoire dans le roman sandien (1832-1876). Elle a participé à George Sand critique (1833-1876), textes de George Sand sur la littérature, présentés, édités et annotés sous la direction de Christine Planté, Du Lérot éd., 2006. Sur Sand et l’histoire, elle a notamment publié :

« Représenter le travail des femmes : quels enjeux ? », George Sand Studies, vol.25-2006 ; « Une chapelle en restauration », Le Compagnon du Tour de France de George Sand, études réunies par Martine Watrelot et Michèle Hecquet, Travaux et Recherches, Université Charles de Gaulle-Lille 3, 2009 ; « S’appauvrir, s’enrichir : destins romanesques croisés », dans « George Sand et l’argent », Les Amis de George Sand n° 33, 2011 ; « George Sand journaliste : l’invention de l’actualité », dans George Sand journaliste, Marie-Ève Thérenty dir., Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2011 ; « La révolution de 1848 au miroir de la correspondance de George Sand », dans La Lettre et l’histoire, revue AIRE n°39, 2013 ; « La geôle et le bûcher. Pour une histoire de la répression de la liberté de pensée », George Sand face à la violence de l’histoire, Cahiers George Sand n°37, 2015 ; « Sciences naturelles et modèles de développement économique », George Sand et les sciences naturelles, Presses universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand (à paraître).

 

Laetitia Hanin est docteure en Langues et lettres de l’Université Catholique de Louvain (Belgique), actuellement post-doctorante au CELIS – Université Clermont Auvergne. Ses travaux portent sur le roman français du xixe siècle, l’intertextualité et les héritages littéraires, et le masculin/féminin en littérature. Elle a consacré sa thèse de doctorat à George Sand, et publié une édition critique de Jeanne, chez Honoré Champion, en 2016, ainsi que plusieurs articles. Elle a également dirigé plusieurs numéros de revue (« L’intratextualité dans le roman français du xixe siècle », Les Lettres Romanes, 2017 ; « Sociopoétique du genre », Sociopoétiques, à paraître en 2019.

 

Catherine Masson est professeure à l’Université Wellesley College aux USA. Elle est présidente de la George Sand Association depuis 2014. Auteure d’un livre sur l’autobiographie et ses aspects théâtraux chez Michel Leiris, d’articles sur le théâtre du xixe siècle et la pédagogie par le théâtre, elle a composé et mis en scène des spectacles, dont George Sand-Gustave Flaubert, échanges épistolaires (joué en Europe, aux USA et à Monaco), publié à Paris en 2006. Ses publications portent sur le théâtre de Marguerite de Navarre, d’Olympe de Gouges et de George Sand, et sur la réception des œuvres de George Sand aux USA au xixe. Elle s’intéresse aux adaptations que George Sand a faites de ses propres romans, et de pièces d’autres auteurs (Shakespeare, Tirso de Molina, Hoffmann). Elle participe à l’édition des Œuvres complètes de Sand chez Champion, a édité la première pièce de George Sand, Cosima, parue au Jardin d’essai en 2013 ; a coédité le dernier volume des George Sand Studies sur « Les lieux de mémoire » de George Sand. Elle travaille actuellement sur « George Sand et ses sœurs américaines » et plus particulièrement sur Margaret Fuller et Julia Ward Howe.

 

Guillaume Milet, agrégé de lettres modernes, est actuellement doctorant à l’université Lumière Lyon 2 et prépare une thèse intitulée George Sand, une esthétique didactique du roman (1840-1848) sous la direction de Christine Planté (IHRIM). Ses recherches portent sur le roman français au xixe siècle, les rapports entre la littérature et la presse, l’écriture et le genre. Il a consacré plusieurs articles à l’œuvre de George Sand et participe à l’édition de ses Œuvres complètes (Consuelo. La Comtesse de Rudolstadt ; Le Déjeuner de Léonie).

 

Christine Planté, professeure émérite de littérature française et d’études sur le genre à l’université de Lyon 2, UMR IHRIM, travaille sur les écritures, représentations et théories du féminin/masculin, autour de deux axes principaux : le genre des genres, et une relecture critique de l’histoire littéraire. Sur George Sand, elle a publié Lectures de Consuelo – La Comtesse de Rudolstadt de George Sand, avec Michèle Hecquet, PUL, 2004 ; George Sand critique. Une autorité paradoxale, avec Olivier Bara, PUSE, 2011 ; George Sand critique, textes de George Sand sur la littérature présentés, édités et annotés par une équipe de spécialistes, du lérot éd., 2007 ; George Sand, Fils de Jean-Jacques (fragment d’un roman inédit de 1863, suivi de deux articles sur Rousseau), PUL, 2012, et de nombreux articles.

 

Damien Zanone est professeur de littérature française à l’Université de Louvain, en Belgique. Il travaille principalement sur l’écriture autobiographique et sur le roman au xixe siècle. Sur la question des Mémoires et les liens entre littérature et histoire, il a publié une monographie, Écrire son temps. Les Mémoires en France de 1815 à 1848 (2006) et trois ouvrages issus de travaux collectifs : Le Moi, l’Histoire. 1789-1848 (2005), Le Sens du passé (2013) et « La Chose de Waterloo ». Une bataille en littérature (2017). Il est par ailleurs l’auteur de nombreuses études sur George Sand et d’éditions critiques : celles d’Histoire de ma vie et des romans Valentine et Consuelo. Il s’occupe maintenant, depuis le collectif qu’il a dirigé en 2012 sur La Tradition des romans de femmes. xviiie-xixe siècles, des représentations qui associent les femmes et le roman au xixe siècle.

 


3 . Histoire des études universitaires dix-neuviémistes I (2016)

Colloque international d’études dix-neuviémistes

Mercredi 8 & jeudi 9 juin 2016

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Mercredi 8 juin

Centre de ressources Jacques-Seebacher

I. L’Évolution des études balzaciennes

Président de séance : Jacques-David Ebguy (Université Paris Diderot)

10h-10h30 - Joëlle Gleize (Université d’Aix-Marseille) :

10h30-11h - Laélia Véron (ENS de Lyon & Paris 3) & Alix Bouffard (Université de Strasbourg) :

11h-11h30 - Boris Lyon-Caen (Université Paris-Sorbonne) :

11h30-12h - Franc Schuerewegen (Université de Nimègue) : « De la lecture contrauctoriale, hier et aujourd'hui »

12h-14h - Discussion & pause

 

II. Penseurs et historiens

Présidente de séance : Paule Petitier (Université Paris Diderot)

14h-14h30 - Laurence Guellec (Université Paris V) : « Tocqueville et l’histoire conceptuelle : penser la Révolution »

14h30-15h - Sophie Guermès (Université de Bretagne occidentale, Brest) :

15h-15h30 - Aude Déruelle (Université d’Orléans) : « Augustin Thierry : bilan critique »

15h30-16h - Camille Creyghton (Université d’Amsterdam) :

16h-16h30 - Discussion & 16h30-17h - Pause

 

III. Le Théâtre du xixe siècle : renouveaux historiographiques

16h30-18h

Table ronde modérée par Sylvain Ledda (Université de Rouen) et Sophie Lucet (Université Paris Diderot)

Avec la participation d’Olivier Bara (Université Lyon 2), Isabelle Moindrot (Université Paris 8), Florence Naugrette (Université Paris-Sorbonne), Romain Piana (Université Paris 3), Jean-Claude Yon (Université de Versailles Saint-Quentin).

Jeudi 9 juin

Centre de ressources Jacques-Seebacher

I. Éclairages changeants : Verlaine, Rimbaud, Mallarmé

Présidente de séance : Elina Absalyamova (Université Paris XIII)

10h-10h30 - Olivier Bivort (Université de Venise) : « Des goûts et des couleurs : le bon et le mauvais Verlaine »

10h30-11h - Denis Saint-Amand (Université de Liège) : 

11h-11h30 - Pascal Durand (Université de Liège) : « Mallarmé : le retour des choses »

11h30-12h - Mathilde Labbé (Université Paris-Sorbonne) : « De la condamnation à la canonisation : répertoires baudelairiens et institutionnalisation de l’œuvre »

12h-14h - Discussion & pause

 

II. Institutions universitaires

Président de séance : Denis Pernot (Université Paris XIII)

14h-14h30 - Pierre Citti (Université Montpellier III) :

15h-15h30 - Laure Godineau (Université Paris XIII) : « Regards sur l'évolution de la “Société d’histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du xixe siècle” »

15h-15h30 - Discussion & pause

 

III. Francophonies du nord

Président de séance : Pascal Durand (Université de Liège)

15h30-16h - Micheline Cambron (Université de Montréal) :

 

Vous pouvez également consulter les articles publiés ici sur la bibliothèque numérique du centre de ressources Jacques-Seebacher.